Récemment, les États-Unis ont imposé une nouvelle interdiction à Huawei. Selon les règles sur les produits étrangers directs récemment révisées le 15 mai, les puces fabriquées par Huawei et toutes ses filiales utilisant des équipements répertoriés dans la liste de contrôle des entreprises des États-Unis, même si elles sont produites en dehors des États-Unis, sont soumises à la réglementation. Cela signifie également que TSMC, la plus grande fonderie du monde, ne pourra pas fabriquer pour Huawei.
L'analyse des médias étrangers a souligné que parce que TSMC n'est pas en mesure de OEM pour Huawei, il devra faire face à un énorme écart de revenu. Le déficit budgétaire croissant a créé une grande incertitude sur le vaste plan d'investissement de TSMC.
Dès avril, TSMC a déclaré qu'elle s'engagerait à enregistrer des dépenses d'investissement en 2020, allant de 15 à 16 milliards de dollars américains. Bien que la nouvelle épidémie de pneumonie coronaire ait exacerbé la faiblesse économique, la demande de puces n'a pas encore été déterminée, de sorte que le plan d'investissement de TSMC est toujours raisonnable.
En mai, la nouvelle interdiction américaine a non seulement aggravé la situation de Huawei, mais a également eu un impact profond sur TSMC. Huawei est le deuxième plus grand client de TSMC, et il contribue à environ 14% du chiffre d'affaires total de ce dernier. Auparavant, Huawei et TSMC se sont mis d'accord sur la capacité de production et les détails de production pour les nœuds de puce 7 nm, 5 nm et même 3 nm. Désormais, l'échec de ces plans peut saper la stratégie globale de TSMC pour la fabrication de nœuds et l'expansion des installations de production.
Compte tenu de la gravité de la situation actuelle, de nombreux analystes ont exprimé l'espoir que TSMC réduirait ses dépenses en capital de 1,5 milliard de dollars américains à 2 milliards de dollars américains en 2020 et ramènerait ses dépenses en capital à environ 12,5 milliards de dollars américains en 2021. À titre de preuve à l'appui, ces analystes ont cité des sources de la chaîne d'approvisionnement ont déclaré que TSMC aurait retardé l'achat de certains équipements de traitement liés aux nœuds 3 nm, 5 nm et 7 nm.
Cependant, au cours de cette période incertaine, de nombreux analystes sont également en désaccord avec la réduction des dépenses en capital de TSMC. Comme Samsung Electronics et SMIC ont mis en œuvre des plans d'expansion très agressifs, ces analystes estiment que TSMC craint de perdre sa position de leader sur le marché et de ne pas réduire les dépenses d'investissement prévues.
Selon les rapports de wccftech, Samsung Electronics se prépare à rivaliser pour la domination dans le domaine des semi-conducteurs de TSMC. Récemment, le géant sud-coréen de la technologie a commencé la construction d'une deuxième usine de fabrication de 5 nanomètres à Pyeongtaek, au sud de Séoul. L'usine sera équipée d'un procédé de lithographie ultraviolette extrême (EUV) pour produire des puces, ce qui est la clé pour concurrencer les activités de coulée sur mesure de TSMC. Il est annoncé que l'usine sera mise en service vers juin 2020. Cette décision fait partie du plan de Samsung d'investir 133 billions de wons (108 milliards de dollars américains) dans des semi-conducteurs de système d'ici 2030.
L'incertitude causée par l'interdiction américaine de l'industrie est encore inconnue. À l'heure actuelle, TSMC et ses partenaires de la chaîne d'approvisionnement fonctionnent toujours comme d'habitude. Par exemple, le partenaire de production EUV d'ASML, Marktech International, a actuellement une valeur contractuelle de 684,7 millions de dollars. Grâce à la technologie de nœuds 6 nm, 5 nm et 3 nm de TSMC, son bénéfice net devrait atteindre son niveau le plus élevé en dix ans en 2020. En outre, United Integrated Services, un partenaire logistique pour l'ingénierie et l'installation d'équipements à l'usine TSMC, a reçu des commandes de 50 à 55 milliards de dollars NT en 2020-2021.